{"id":9564,"date":"2020-12-21T13:39:19","date_gmt":"2020-12-21T09:39:19","guid":{"rendered":"https:\/\/www.ahrim.mu\/?p=9564"},"modified":"2020-12-22T08:56:54","modified_gmt":"2020-12-22T04:56:54","slug":"regard-sur-lavenir","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.ahrim.mu\/regard-sur-lavenir\/","title":{"rendered":"Regard sur l\u2019avenir"},"content":{"rendered":"

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Par Pierre Dinan<\/em><\/p>\n

\"Pierredinan\"<\/p>\n

Q<\/span><\/h3>\n

uelles mesures mettre en place pour assurer la p\u00e9rennit\u00e9 du secteur et sa contribution positive \u00e0 l\u2019\u00e9conomie de notre pays ? Les statistiques portant sur l\u2019\u00e9volution du secteur touristique ces onze derni\u00e8res ann\u00e9es, publi\u00e9es r\u00e9cemment, permettent de poser un \u00e9tat des lieux de l\u2019industrie et d\u2019explorer les perspectives sur son avenir. Telle est la d\u00e9marche de cette analyse.<\/p>\n

Les arriv\u00e9es touristiques<\/span><\/h3>\n

En 2018, Maurice a accueilli quelque 1,4 millions<\/strong> de touristes, soit 50,4%<\/strong> de plus qu\u2019en 2008. A premi\u00e8re vue, une performance honorable, sauf que l\u2019on est oblig\u00e9 de mod\u00e9rer son sentiment de satisfaction lorsque l\u2019on constate que la courbe de croissance annuelle est en tendance baissi\u00e8re depuis 2017. En effet, si en 2015 et 2016, cette courbe de croissance a \u00e9t\u00e9 \u00e9gale \u00e0 10,9%<\/strong> et 10,8%<\/strong> respectivement, elle n\u2019a atteint que 5,2%<\/strong> en 2017 et 4,3%<\/strong> en 2018. Les causes de ce ralentissement sont, sans doute, multiples, telles que la concurrence internationale et le climat \u00e9conomique mondial. A prendre \u00e9galement en ligne de compte la r\u00e9duction du nombre de touristes en provenance de la Chine (9,9%<\/strong> de moins en 2018 qu\u2019en 2017) et de l\u2019Inde (0,6% de moins). L\u2019eurocentrisme du tourisme mauricien a la dent dure.<\/p>\n

La concurrence internationale<\/span><\/h3>\n

S\u2019agissant de concurrence internationale, il est int\u00e9ressant de comparer le taux de croissance de nos arriv\u00e9es touristiques \u00e0 celui de nos proches concurrents, notamment les Maldives, les Seychelles et le Sri Lanka. Pendant que Maurice a, comme \u00e9voqu\u00e9 pr\u00e9c\u00e9demment, accueilli en 2018, 50,4%<\/strong> de touristes de plus qu\u2019en 2008, les proportions correspondantes sont comme suit chez nos proches concurrents :<\/p>\n

\n

Maldives 117,3%<\/strong>
\nSeychelles 127,6%<\/strong>
\nSri Lanka 432,3%<\/strong><\/p>\n<\/blockquote>\n

On doit, certes, \u00e9voquer le fait que l\u2019implantation du secteur touristique dans chacun de ces trois pays n\u2019est pas strictement comparable \u00e0 celle de Maurice, notamment en termes de nombre d\u2019ann\u00e9es d\u2019existence et du niveau de d\u00e9veloppement. Il y a lieu de penser qu\u2019en 2008, le secteur touristique mauricien \u00e9tait plus d\u00e9velopp\u00e9 que celui des trois pays pr\u00e9cit\u00e9s, ce qui expliquerait, dans leur cas, un taux de croissance plus \u00e9lev\u00e9 que chez nous. Mais la le\u00e7on \u00e0 retenir est celle-ci : d\u2019autres acteurs peuvent, \u00e0 tout moment, apparaitre sur le march\u00e9 et en r\u00e9clamer une part. Rien n\u2019est jamais acquis. Rappelons, \u00e0 cet effet, que durant la d\u00e9cennie qui vient de s\u2019\u00e9couler, l\u2019industrie touristique a connu des soubresauts. Le taux moyen d\u2019occupation des h\u00f4tels avait, en pleine saison, atteint Pierredinan en janvier 2008, mais il descendait \u00e0 seulement 67%<\/strong> en janvier 2013. Cinq ans apr\u00e8s, en janvier 2018, le taux \u00e9tait remont\u00e9 \u00e0 77%<\/strong>. L\u2019ouverture accrue du ciel \u00e0 des compagnies a\u00e9riennes \u00e9trang\u00e8res a \u00e9t\u00e9, sans doute, un facteur d\u00e9terminant dans ce contexte.<\/p>\n

Contribution \u00e0 l\u2019\u00e9conomie mauricienne<\/span><\/h3>\n

\"RegardIl convient maintenant d\u2019\u00e9valuer le poids du secteur touristique dans l\u2019\u00e9conomie mauricienne. Cette contribution, qui est calcul\u00e9e par Statistics Mauritius, regroupe plusieurs activit\u00e9s li\u00e9es directement ou indirectement au tourisme, notamment \u00e0 l\u2019h\u00f4tellerie, la restauration, le transport, les loisirs et la fabrication d\u2019objets-souvenirs. En gros, le secteur touristique, tel que d\u00e9fini ci-dessus, a contribu\u00e9, en 2018, une valeur ajout\u00e9e de 36,6 milliards de roupies au PIB (Produit Int\u00e9rieur Brut), alors qu\u2019en 2008, cette contribution avait \u00e9t\u00e9 de l\u2019ordre de 25,1 milliards. Durant ces onze ann\u00e9es cons\u00e9cutives, le pourcentage de contribution a oscill\u00e9 autour de 8%<\/strong>. C\u2019est ainsi que, parmi les secteurs \u00e9conomiques g\u00e9n\u00e9rateurs de recettes d\u2019exportation, l\u2019industrie touristique se situe au premier rang. Cette stabilit\u00e9 relative cache, toutefois, des variantes importantes en termes de croissance annuelle du secteur, telles qu\u2019estim\u00e9es par Statistics Mauritius. Ainsi, on observe qu\u2019en 2009, le secteur enregistre une croissance n\u00e9gative de 4,2%<\/strong>. Les ann\u00e9es suivantes (2010-2015) enregistrent des taux positifs de croissance jusqu\u2019au record de 11,1%<\/strong> en 2016. Malheureusement, une tendance baissi\u00e8re du taux de croissance s\u2019est install\u00e9e depuis et, en 2018, ce taux n\u2019a \u00e9t\u00e9 que de 4,2%<\/strong>. Autant dire que la volatilit\u00e9 fait partie de l\u2019\u00e9volution annuelle du secteur touristique et qu\u2019il faut se garder de tomber dans le pi\u00e8ge de croire que les quelque 8% de contribution annuelle au PIB sont un acquis irr\u00e9vocable.<\/p>\n

La main-d\u2019oeuvre<\/span><\/h3>\n

L\u2019industrie touristique est reconnue comme \u00e9tant \u00e0 forte intensit\u00e9 de main-d\u2019oeuvre. C\u2019est pourquoi, d\u2019ailleurs, cette industrie
\nde prestations de service fait partie de la panoplie d\u2019activit\u00e9s qu\u2019a adopt\u00e9e Maurice pour diversifier son \u00e9conomie depuis les ann\u00e9es soixante-dix, car \u00e0 cette \u00e9poque-l\u00e0, le taux de ch\u00f4mage \u00e9tait une pr\u00e9occupation constante.<\/p>\n

Dans ce contexte, il est int\u00e9ressant de noter qu\u2019en 2017, les activit\u00e9s h\u00f4teli\u00e8res et de restauration procuraient de l\u2019emploi \u00e0 quelque 41 600 personnes, soit 7,3%<\/strong> de l\u2019emploi total dans le pays. Les chiffres correspondants, dix ans auparavant en 2008, \u00e9taient 36 500 emplois, soit 6,7%<\/strong> de l\u2019emploi total. Pr\u00e9cisons aussi qu\u2019en 2018, trois emplois sur quatre du secteur touristique \u00e9taient assur\u00e9s par des entreprises employant un minimum de dix personnes, c\u2019est-\u00e0-dire des entreprises offrant, en principe, une s\u00e9curit\u00e9 et une p\u00e9rennit\u00e9 des emplois.
\nOn notera, aussi, que le salaire moyen dans ces entreprises a \u00e9t\u00e9 estim\u00e9 \u00e0 20 010 roupies en mars 2018, compar\u00e9 \u00e0 11 550 roupies en
\nmars 2008. Durant cette p\u00e9riode, le salaire moyen a suivi une courbe ascendante d\u2019ann\u00e9e en ann\u00e9e.<\/p>\n

Le capital financier<\/span><\/h3>\n

Forte intensit\u00e9 de main-d\u2019oeuvre, certes. Mais le secteur touristique, particuli\u00e8rement sa composante h\u00f4tellerie, requiert des investissements r\u00e9guliers, non seulement pour les projets nouveaux, mais aussi pour les in\u00e9vitables r\u00e9novations p\u00e9riodiques du parc h\u00f4telier. Durant la d\u00e9cennie \u00e9coul\u00e9e, l\u2019investissement dans le secteur a suivi une courbe descendante, de 21,4%<\/strong> de la formation brute de capital fixe \u00e0 l\u2019\u00e9chelle nationale en 2008, \u00e0 7,3%<\/strong> en 2018. Il faudrait une analyse en profondeur pour \u00e9lucider les causes de cette courbe descendante.<\/p>\n

Les questions qui se posent<\/span><\/h3>\n

– Est-ce un signe de maturit\u00e9 du parc h\u00f4telier, de nouveaux projets n\u2019\u00e9tant plus une priorit\u00e9, pas plus que le renouvellement de l\u2019existant, d\u2019ailleurs ?
\n– Est-ce une rar\u00e9faction des capitaux d\u2019investissement \u00e9trangers, vu qu\u2019en 2017 et en 2018, par exemple, le secteur h\u00f4telier n\u2019a b\u00e9n\u00e9fici\u00e9 que de 2,2%<\/strong> et 0,5%<\/strong> de ces flux, alors qu\u2019en 2014, un pic de 32,4%<\/strong> avait \u00e9t\u00e9 atteint ?
\n– Ou encore, est-ce parce que le secteur touristique est fortement endett\u00e9 ? Il est opportun de rappeler qu\u2019\u00e0 la fin de septembre 2018, par exemple, le secteur touristique repr\u00e9sentait 14,1%<\/strong> de l\u2019endettement des entreprises priv\u00e9es aupr\u00e8s des banques, soit 45,8 milliards par rapport \u00e0 un total de 325,7 milliards<\/strong> pour la totalit\u00e9 des secteurs. Et au sein du secteur touristique, 94,8%<\/strong> de cet endettement de 45,8 milliards<\/strong> (soit 43,4 milliards) concernait les h\u00f4tels.
\nCes faits et chiffres interpellent. Quelles qu\u2019en soient les causes, il est clair que les besoins de liquidit\u00e9 peuvent \u00eatre significatifs pour les investissements relatifs au maintien du parc h\u00f4telier, d\u2019o\u00f9 l\u2019importance de r\u00e9aliser des b\u00e9n\u00e9fices, d\u2019ann\u00e9e en ann\u00e9e, afin de pouvoir financer les renouvellements requis p\u00e9riodiquement tout en s\u2019assurant du service obligatoire de cette dette grandissante.<\/p>\n

Le poids de la fiscalit\u00e9<\/span><\/h3>\n

Des b\u00e9n\u00e9fices sont certes r\u00e9alis\u00e9s par l\u2019ensemble du secteur, et c\u2019est heureux qu\u2019il en soit ainsi, pour les investisseurs, la main-d\u2019oeuvre et l\u2019\u00e9conomie dans son ensemble. Dans ce contexte, il y a lieu de souligner comment le secteur touristique est une source importante de revenus fiscaux pour le budget national. Ainsi, en 2017-18, il est estim\u00e9 qu\u2019un montant de quelque 6,65 milliards<\/strong> de roupies a \u00e9t\u00e9 vers\u00e9 en termes de taxes par le secteur, les plus cons\u00e9quents \u00e9tant 4,33 milliards<\/strong> au titre de la TVA (taxe sur la valeur ajout\u00e9e), 1,65 milliards<\/strong> au titre de taxes sur les billets d\u2019avion et 328 millions<\/strong> au titre de la taxe pour la protection de l\u2019environnement.<\/p>\n

Deux ans auparavant, soit en 2015-16, le secteur avait contribu\u00e9 5,4 milliards<\/strong> au Tr\u00e9sor Public. En l\u2019espace de deux ans, la croissance des rentr\u00e9es fiscales provenant du secteur du tourisme aura donc \u00e9t\u00e9 de quelque 23,1%<\/strong>. Durant cette m\u00eame p\u00e9riode, la valeur ajout\u00e9e que le tourisme a contribu\u00e9e \u00e0 l\u2019\u00e9conomie nationale a augment\u00e9 de 16,9%<\/strong>. C\u2019est un signe que les autorit\u00e9s doivent s\u2019assurer que la pression fiscale ne prenne pas l\u2019ascenseur d\u2019ann\u00e9e en ann\u00e9e : il y va non seulement de la capacit\u00e9 des h\u00f4teliers et des restaurateurs de d\u00e9gager des surplus pour les investissements futurs, mais aussi de la comp\u00e9titivit\u00e9 internationale de Maurice, le billet d\u2019avion intrins\u00e8quement plus cher \u00e0 cause de la distance, \u00e9tant aussi frapp\u00e9 d\u2019un fort pourcentage de taxes au b\u00e9n\u00e9fice du Tr\u00e9sor public.
\nTel est donc, en un rapide tour d\u2019horizon, l\u2019\u00e9tat des lieux du secteur touristique mauricien :
\n\u2022 le champion en termes de contribution au PIB
\n\u2022 un pourvoyeur significatif d\u2019emplois
\n\u2022 des contributions fiscales cons\u00e9quentes et en hausse, mais aussi
\n\u2022 un niveau d\u2019endettement qui fragilise et qui interpelle, et
\n\u2022 un taux de croissance sujet \u00e0 de la volatilit\u00e9 et inf\u00e9rieur \u00e0 celui des concurrents r\u00e9gionaux, notamment les Seychelles, les Maldives et Sri Lanka.<\/p>\n

Diversification du produit<\/span><\/h3>\n

Ce n\u2019est donc pas l\u2019heure de dormir sur ses lauriers et de croire que l\u2019industrie touristique ne peut que continuer de progresser et de contribuer, comme jusqu\u2019ici et de mani\u00e8re significative, au d\u00e9veloppement de l\u2019\u00e9conomie mauricienne. Au contraire, l\u2019heure est venue de r\u00e9fl\u00e9chir aux mesures \u00e0 prendre pour que le tourisme continue sur sa lanc\u00e9e, sachant que la concurrence internationale est une r\u00e9alit\u00e9 bien pr\u00e9sente et qu\u2019elle peut s\u2019intensifier. D\u2019ailleurs, la performance amoindrie du premier trimestre de 2019 (d\u00e9croissance de 1,2%<\/strong> des arriv\u00e9es par rapport \u00e0 2018) est l\u00e0 pour bien nous le rappeler.
\nLa r\u00e9flexion m\u00e8ne \u00e0 une interrogation, c\u2019est celle de la p\u00e9rennit\u00e9 du mod\u00e8le touristique mauricien. Jusqu\u2019ici, la beaut\u00e9 naturelle du pays avec ses plages de sable fin, la mer bleue et le soleil g\u00e9n\u00e9reux a \u00e9t\u00e9 un atout ind\u00e9niable pour le tourisme mauricien. Atout qu\u2019il convient \u00e0 tout prix de conserver et de pr\u00e9server contre toute atteinte \u00e0 l\u2019\u00e9tat de l\u2019environnement actuel. Toutefois, nous n\u2019avons pas l\u2019exclusivit\u00e9 d\u2019un tel environnement. Les pays pr\u00e9cit\u00e9s peuvent nous concurrencer \u00e0 cet \u00e9gard, et de loin.<\/p>\n

\n

Que devons-nous faire de plus pour nous diff\u00e9rencier de nos concurrents ? Poser une telle question, c\u2019est \u00e9voquer les possibilit\u00e9s de diversification du produit touristique mauricien. Au-del\u00e0 du farniente journalier que nous offrons aux touristes allong\u00e9s sur leurs transats en bord de mer, ne devrions-nous pas les inviter \u00e0 davantage visiter l\u2019int\u00e9rieur du pays verdoyant qui est le n\u00f4tre et \u00e0 visiter des lieux caract\u00e9ristiques des cultures diverses de ceux qui, venus de trois continents, construisent ce pays depuis trois si\u00e8cles ?<\/p>\n<\/blockquote>\n

Des centres-villes dignes de ce nom<\/span><\/h3>\n

Autant dire que l\u2019int\u00e9rieur du pays doit faire l\u2019objet de soins particuliers en termes d\u2019esth\u00e9tique et d\u2019environnement. Nos centres-villes doivent \u00eatre soign\u00e9s et beaux \u00e0 visiter, avec des parcs, des mus\u00e9es, des places publiques, des b\u00e2timents en bon \u00e9tat d\u2019entretien, et des trottoirs en bon \u00e9tat et sans risque pour le pi\u00e9ton.
\nOn r\u00e9torquera que les r\u00e9cents centres commerciaux constituent un app\u00e2t pour les touristes : c\u2019est oublier que ces centres sont largement copi\u00e9s sur des mod\u00e8les internationaux, et que les touristes seront davantage int\u00e9ress\u00e9s \u00e0 visiter des lieux portant des empreintes de la sp\u00e9cificit\u00e9 mauricienne.<\/p>\n

L\u2019accueil mauricien<\/span><\/h3>\n

L\u2019espace terrien doit donc \u00eatre soign\u00e9, afin que le produit touristique mauricien soit diversifi\u00e9 et attirant aux visiteurs. Il va de soi que l\u2019environnement doit \u00eatre particuli\u00e8rement prot\u00e9g\u00e9, et qu\u2019une guerre sans merci soit men\u00e9e contre la pollution des lieux. Mais il y a un aspect additionnel \u00e0 consid\u00e9rer, c\u2019est celui du traditionnel accueil des Mauriciens \u00e0 l\u2019\u00e9gard des touristes \u00e9trangers. Compte tenu du vieillissement de la population, l\u2019on constate d\u00e9j\u00e0, dans certains \u00e9tablissements touristiques, que la main-d\u2019oeuvre \u00e9trang\u00e8re est d\u00e9j\u00e0 pr\u00e9sente. Il est imp\u00e9rieux que cette maind\u2019oeuvre soit entrain\u00e9e de sorte qu\u2019elle puisse toujours offrir aux touristes les prestations avec la comp\u00e9tence et le sourire \u00e0 la mauricienne. Les diverses \u00e9coles h\u00f4teli\u00e8res, l\u2019Ecole Sir Gaetan Duval en t\u00eate<\/strong>, auront certainement un r\u00f4le significatif \u00e0 jouer dans ce domaine. Le tourisme est une industrie tr\u00e8s sensible au climat social. Il va de soi, donc, que celui-ci doit constamment faire l\u2019objet d\u2019une attention particuli\u00e8re de la part des autorit\u00e9s. Un d\u00e9veloppement socio-\u00e9conomique inclusif est une n\u00e9cessit\u00e9, ce qui \u00e0 Maurice se traduit par un Etat-Providence dont le r\u00f4le fondamental doit \u00eatre de secourir tous ceux qui n\u2019arrivent pas, par leurs propres moyens, \u00e0 subvenir \u00e0 leurs besoins de base. Les r\u00e9cents actes de violence dans diff\u00e9rentes parties du pays, ainsi que des vols perp\u00e9tr\u00e9s aux d\u00e9pens des touristes, sont un signe n\u00e9gatif et requi\u00e8rent des mesures d\u2019assainissement. Le social m\u00e9ritetoute l\u2019attention des Mauriciens, gouvernants et gouvern\u00e9s, mais les mesures \u00e0 prendre ne doivent pas \u00eatre teint\u00e9es d\u2019arri\u00e8re-pens\u00e9e politique.<\/p>\n

La poule aux oeufs d\u2019or<\/span><\/h3>\n

Le tourisme mauricien a un profil de gagnant, c\u2019est l\u2019image qu\u2019il projette depuis son lancement – timide, certes – depuis une soixantaine d\u2019ann\u00e9es. Aujourd\u2019hui, il occupe la premi\u00e8re place parmi les industries mauriciennes parvenues \u00e0 maturit\u00e9, et il a l\u2019avantage, du moins en apparence, de ne pas \u00eatre en butte \u00e0 des d\u00e9fis existentialistes, comme c\u2019est le cas pour le sucre, le textile et les services financiers transfrontaliers. Faut-il alors se contenter de g\u00e9rer l\u2019existant, de consid\u00e9rer le tourisme comme une poule aux oeufs d\u2019or, et d\u2019envisager l\u2019avenir avec s\u00e9r\u00e9nit\u00e9 ? Ce serait t\u00e9m\u00e9raire et \u00e0 courte vue ! L\u2019\u00e9tat des lieux pr\u00e9sent\u00e9 dans la premi\u00e8re partie de cet article a permis de prendre conscience des d\u00e9fis, peu ou pas encore visibles ou mat\u00e9rialis\u00e9s, auxquels l\u2019industrie va \u00eatre confront\u00e9e durant les ann\u00e9es \u00e0 venir.<\/p>\n

Ne tergiversons pas \u00e0 adopter une strat\u00e9gie de renouvellement, particuli\u00e8rement en termes d\u2019un espace terrien appropri\u00e9, d\u2019un climat social serein et de prestations de services marqu\u00e9es par l\u2019accueil caract\u00e9ristique mauricien. C\u2019est maintenant qu\u2019il faut adopter les strat\u00e9gies de renouvellement et d\u2019adaptation \u00e0 des conditions de march\u00e9 en constante \u00e9volution. C\u2019est ainsi que le tourisme mauricien perdurera.<\/p>\n<\/div>

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